23 Mars 2016
Tous les ans, Bâle concentre l'essentiel (et le superflu) de la montre haut de gamme et luxe. Les dernières tendances sont illustrées par cette sélection de modèles tout juste dévoilés, qui réserve de belles surprises, et le retour de classiques intemporels.
Le salon BaselWorld, c'est la grand-messe de l'horlogerie, le pouls du secteur. Toutes les marques y révèlent leurs dernières créations, devant un public de connaisseurs. Quelles sont les montres les plus spectaculaires de cette édition?
La Haute Horlogerie, c'est aussi une histoire de rapports privilégiés avec l'automobile, la maroquinerie, l'aviation... et la moto, comme vous allez le découvrir. On attaque?
Cette marque continue d'étonner par ses modèles aux tarifs particulièrement attractifs. Vous avez peut-être remarqué son rôle de chronométreur officiel du Tournoi des 6 Nations, cette fois c'est son partenariat avec la catégorie suprême de compétition moto qui est mis à l'honneur. Lunette "disque de frein", finition carbone, et autres détails, font appel à l'univers de la course. Pour 1250€, vous avez une montre automatique, Swiss Made, à fond transparent, et dotée d'un chronomètre à temps intermédiaires. Et c'est une série limitée ! Un excellent choix dans cette catégorie de prix.
Au sommet de la pyramide horlogère, cette pièce exceptionnelle a été présentée dans sa version finale. Ici le prix, à 6 chiffres, est à la hauteur de la performance technique et artistique de l'objet. Les "lames" visibles sous la lunette sont celles d'une complication répétition minutes dont la musicalité a fait l'objet d'un soin sans précédent. Ajoutez à cela un tourbillon, un indicateur de réserve de marche (guichet à 12 heures), et vous obtenez l'un des plus fascinants garde-temps jamais vus, et surtout, entendus. La vidéo de présentation donne un aperçu de cette merveille, elle vous attend à la fin de cet article !
La marque française a acquis sa légitimité dans l'univers horloger, en partie grâce à de belles collaborations avec l'automobile. Son histoire a vu le succès de partenariats avec Corvette, Gulf, Abarth... et de modèles aux couleurs et formes dédiées. Cette sélection de montres BRM disponibles chez Crésus retrace ces liens forts, et réalisés avec talent. Désormais, c'est avec DS Automobiles (que Citroën s'emploie à distinguer en tant que marque à part entière) que la Manufacture se projette dans l'avenir. L'équipement du concept E-Tense (vu à Genève) a attiré l'œil des spécialistes. Désormais, on peut s'offrir la dernière DS3 dans une finition exclusive, accompagnée du garde-temps assorti. L'ensemble est affiché au prix de 36 950€, en série limitée à 39 exemplaires.
S'il est bien une production récente qui s'est immédiatement affirmée comme classique de l'horlogerie, c'est la Big Bang (déjà essayée dans sa version Céramique). Son boîtier, immédiatement identifiable, s'est prêté - avec plus ou moins de réussite - à d'innombrables variations. Le véritable exploit, c'est d'avoir imposé les versions "côté obscur de la Force", comme intemporels attributs de l'élégance moderne. Voilà tout juste 10 ans que l'on est ébloui par la noirceur des All Black, un anniversaire important pour la marque. Qui, pour fêter cela, nous gratifie de séries spéciales, dont une habillée de cuir Berluti. Bien vu.
Fils et petit-fils d'horlogers, Laurent Ferrier a attendu 2010 pour signer de son nom ses premières pièces. Il dévoile à Bâle ses dernières créations, remarquées par leur finition et l'aboutissement de valeurs esthétiques et techniques. La collection affectionne la forme "galet", pour le raffinement des proportions, et la douceur des angles polis. Sur le modèle Galet Classic Square à l'image, le mouvement est doté d'une complication des plus exclusives. Le tourbillon à double spiral est un trésor de précision, visible à travers le fond en saphir uniquement. L'exclusivité ultime, la discrétion absolue : la quadrature du cercle de la haute horlogerie.
À quoi ressemblera la prochaine mouture de la montre connectée de Tag? Le lancement discret, puis le succès phénoménal de la première version, encourage les marques d'horlogerie traditionnelle à considérer très sérieusement ce nouveau marché. Le président Biver, du groupe LVMH, a tenu à annoncer lui-même le développement de la nouvelle gamme, développée conjointement avec Intel et Google. Porteuse d'espoirs, autant que de réticences et inquiétudes, la montre connectée a échangé les rouages contre les puces électroniques et les capteurs. Révolution, ou boîte de Pandore?
Prenant le contre-pied des montres connectées, et même plus généralement de l'obsession de la précision, voici "la montre pour déconnecter". Non, elle ne donne pas l'heure. Elle a la seule fonction, symbolique, d'un rapport au temps assumé. Pour autant, elle n'oublie pas d'exposer le savoir-faire des ateliers de la maison. Le dédale est taillé dans l'or massif, la bille est en titane forgé. La couronne sert à repositionner celle-ci sur le point de départ, grâce au jeu de cames visibles par le dos saphir du boîtier. Pour sa présentation, il fallait un expert du maniement de l'objet rond ; c'est Eric Cantona himself qui se prête au jeu. Et sur le stand, sont présents quelques indices d'un futur partenariat avec Harley-Davidson... à suivre de près.
Crédits
Pas toujours évident de s'y retrouver dans la jungle des données disponibles ; certaines des informations de cet article proviennent des sites watchonista.com et ablogtowatch.com. Et pour l'avis éclairé d'amateurs et experts, direction le Forum à Montres...
Pour finir de rendre à César ce qui lui est dû, merci à Séverine (IamNotaBlog) pour son talent de dénicheuse d'exclusivités : la Labyrinth, c'est grâce à elle !
Conclusion, en musique
Comme promis, vous trouverez ci-dessous la vidéo de l'époustouflante Breguet Tradition Répétition Minutes. Et pour rester dans le ton, la très étonnante Harry Winston Opus 14, la "montre juke-box" aux inspirations Fifties, compteur de Corvette C1 inclus !